Infection acquise dans un lieu de soin même si elle se déclare après la sortie (il faut se référer à la période d’incubation) :
→ Par un patient :
Conséquences :
→ Par un patient :
Conséquences :
+ Allongement de la durée de séjour
+Surcoût de soins, de traitement, de temps personnel, de social
+ Mortalité (Infections du site opératoire, liées à un dispositif invasif, infections du post-partum…)
→ Par un soignant: ex. accident d’exposition au sang
Infections nosocomiales spécifiques :diagnostic et prévention
1-INFECTIONS URINAIRES
Critères diagnostiques : les infections urinaires nosocomiales sont définies par:
– une bactériurie asymptomatique :
– une uroculture quantitative positive (supérieure ou égale à 105 micro-organismes/ml) si le patient a été sondé au cours de la semaine précédant le prélèvement ;
– en l’absence de sondage, deux urocultures quantitatives consécutives positives au(x) même(s) micro-organisme(s), sans qu’il y ait eu plus de deux micro-organismes isolés ;
– une bactériurie symptomatique (chez un patient sondé ou non) :
– fièvre supérieure à 38 °C , sans autre localisation infectieuse,et/ou envie impérieuse, et/ou dysurie, et/ou pollakiurie, et/ou tension sus-pubienne ;
– une uroculture positive, ou une uroculture (supérieure ou égale à 103 micro-organismes/ml) avec une leucocyturie (supérieure ou égale à 104 leucocytes/ml).
Prévention des infections urinaires : les mesures de prévention des infections urinaires sur sonde sont
parmi les mieux validées. Elles sont simples et peu coûteuses:
– indications et durée de sondage limitées au strict minimum ;
– utilisation du « sondage vésical clos », quelle que soit la durée du sondage ; la déconnexion est à proscrire
– protocole validé des techniques de sondage vésical ;
– mise en place d’une surveillance épidémiologique ; formation du personnel soignant ;
– antibioprophylaxie selon les règles du consensus en cas de chirurgie urologique ou de gestes endoscopiques
2-INFECTIONS DU SITE OPÉRATOIRE
Critères diagnostiques : L’ISO est en rapport avec l’intervention chirurgicale et se caractérise par la présence de pus au site opératoire ou la nécessité de réouverture par le chirurgien, qu’il y ait ou non présence de microorganismes
Les ISO sont classées en superficielles (peau et tissus sus-aponévrotiques), profondes (sous-aponévrotiques) ou infections de l’organe ou d’espace (touchant l’organe ou l’espace profond manipulé pendant l’intervention).
Prévention des infections du site opératoire : la prévention repose sur un ensemble de mesures complémentaires : les modalités de préparation cutanée et l’antibioprophylaxie ont une efficacité prouvée. Les autres mesures, comme la technique chirurgicale, l’organisation de l’activité des blocs opératoires, la surveillance épidémiologique, sont largement aussi importantes.
Les mesures de prévention sont les suivantes :
– avant l’hospitalisation : réduction du séjour préopératoire,traitement des infections intercurrentes ;
– en préopératoire immédiat : douche antiseptique, dépilation par tondeuse ou crème dépilatoire, antibioprophylaxie en fonction des recommandations, nettoyage et antisepsie soigneux de la zone
Opératoire
– en peropératoire : respect des règles d’hygiène par l’équipe chirurgicale
3-INFECTIONS DE CATHÉTER VASCULAIRE
Critères diagnostiques :Si l’infection de cathéter doit être envisagée chaque fois qu’un patient exposé présente un syndrome infectieux non expliqué, seule la présence de pus au site d’insertion du cathéter ou de la tunnellisation permet d’affirmer cliniquement le diagnostic. De fait, très fréquemment, le diagnostic d’infection sur cathéter est évoqué devant la positivité d’une hémoculture
Le diagnostic est retenu de façon formelle lorsque les germes isolés par hémoculture sont de même nature que ceux que l’on peut isoler localement ou après culture du cathéter. Parfois, le diagnostic est
affirmé par le seul fait que tout rentre dans l’ordre après la seule ablation du cathéter
Prévention d’infections de cathéter :Selon des procédures évaluées, la pose du cathéter doit être faite
par un opérateur entraîné dans des conditions d’asepsie chirurgicale.
La surveillance du cathéter doit être quotidienne.
Pour les cathéters veineux périphériques, le changement de cathéter est systématique toutes les 48 à 72 heures, ou impératif en cas de phlébite ou de suspicion clinique d’infection.
4-PNEUMOPATHIES NOSOCOMIALES
Critères diagnostiques : image radiologique anormale ,récente et évolutive ET
-identification d’un germe
*dans l’expectoration (légionelle, Aspergillus, myobactérie, VRS) ;
*dans une brosse ou un prélèvement distal protégé avec supérieure ou égale à 10 puissance 3 UFC/ml ;
*dans un LBA avec supérieure ou égale 5% de cellules infectées à l’examen direct ou supérieure ou égale à 10 5 UFC/ml en culture ;
*dans une ponction pleurale ou d’abcès du poumon.
-ou sérologie significative ou antigénurie positive (légionelle)
-ou au moins un des signes suivants :
*expectoration ou aspiration trachéale purulente ;
*fièvre élevé supérieure
*hémoculture positive à un germe pathogène sans autre explication que la pneumopathie.
Prévention des pneumopathies nosocomiales
Les stratégies de prévention reposent sur la prévention de la colonisation oropharyngée et de l’inhalation des sécrétions oropharyngées. Les seules mesures reconnues de façon universelle pour leur efficacité sont le respect des règles d’hygiène associées aux mesures de surveillance très strictes des malades à risque, surtout
en milieu de réanimation
Les modalités d’alimentation, le type d’intubation, les méthodes d’aspiration, sont autant de facteurs de risque encore en évaluation.
Chez le patient opéré, la prévention de la pneumopathie nosocomiale passe par une kinésithérapie pré- et
postopératoire, une analgésie permettant la toux et un lever précoce.
5-BACTÉRIÉMIES NOSOCOMIALES
le diagnostic de bactériémie est retenu dès qu’une hémoculture est au minimum positive, sauf pour
les micro-organismes suivant : staphylocoque à coagulase négative, Micrococcus, Corynebacterium,
Propionibacterium.
Prévention des bactériémies nosocomiales :elle est superposable en réalité à celle des infections de cathéter.