–  Le plexus splanchnique est l’ensemble des filets nerveux qui se placent entre la chaîne sympathique et le hile de l’organe.
–  Le plexus splanchnique cœliaque, abdominal, lombaire ou solaire est le plus important plexus de l’abdomen, c’est le cerceau végétatif abdominal.
–  Situé dans l’étage sus-mésocolique de la cavité abdominale, en avant de l’aorte : il est rétro péritonéal.
–  Intérêt :

  • Assure le maintient de la vie (viscères, métabolisme…) et la survie (reproduction…)
  • Il est à l’origine des douleurs de la région abdominale.
  • Système d’équilibre qui assure tout ce qui est involontaire, spontané… 

     I.  CONSTITUTION :
Fait de 3 paires de ganglions qui reçoivent des fibres afférentes et donnent des fibres efférentes.
           A. Ganglions : réunis les uns aux autres par des filets nerveux.
–  Ganglions semi-lunaires :

  • en forme de croissant à concavité supérieure.  
  • situé de part et d’autre du tronc cœliaque.  
  • comportent un corps, une corne latérale et une corne médiale.

–  Ganglions mésentériques supérieurs : placés de part et d’autre de l’origine de l’AMS.
–  Ganglions aortico-rénaux : situés en avant de l’origine des artères rénales.
          B. Branches afférentes : 
Au contingent sympathique, le plus important, venu des nerfs splanchniques, se surajoutent un conting parasympathique, issu du vague droit, et quelques filets des nerfs phréniques.

              1.  Fibres sympathiques : 
   –  Nerfs grands splanchniques  

  • naissent du 6ème au 9 ème ganglion sympathique thoracique.
  • traversent le pilier médial du diaphragme à la hauteur de D12.
  • et se terminent sur la corne latérale du ganglion semi-lunaire.

  –  Nerfs petits splanchniques  

  • naissent des 10ème et 11ème ganglions sympathiques thoraciques.
  • gagnent l’abdomen en passant entre le pilier médial et le pilier latéral du diaphragme.
  • et se divisent en plusieurs filets nerveux qui se rendent aux trois ganglions : semi lunaire, mésentérique supérieur et aortico-rénal.

  –  Nerfs splanchniques inférieurs  

  • naissent du 12ème ganglion sympathique thoracique,
  • passent par le même espace que les précédents
  • et se jettent dans les ganglions aortico-rénaux.

NB : les nerfs phréniques, par leurs branches abdominales, envoient également des filets au plexus solaire, par l’intermédiaire du plexus diaphragmatique inférieur.
            2.  Fibres parasympathiques :
  –  Viennent du nerf vague (X) droit qui chemine derrière l’œsophage  abdominal et se divise en 2 branches qui rejoignent chacune la corne médiale du ganglion semi-lunaire correspondant, et constituent avec le nerf grand splanchnique une anse nerveuse anastomotique.
            3.  Fibres sensitives :  
  –  Proviennent de la paroi des différents organes, elles traversent les plexus ganglionnaires pour aller se terminer au niveau de la corne latérale de la ME
        C. Branches efférentes :
Accompagnent toutes les branches de l’aorte abdominale et apportent le contingent sympathique et vagal à tous les viscères abdominaux, sous forme de plexus secondaires : 
  –  Le plexus diaphragmatique inférieur : destiné à la coupole diaphragmatique, sans suivre les artères.
  –  Le plexus cœliaque : se divise en 3 sous plexus : 

  • Plexus coronaire stomachique ou gastrique, destiné à l’estomac en suivant la faux de l’artère
  • Plexus hépatique, disposé en 2 plans : 
               o  antérieur, satellite de l’artère hépatique
               o  postérieur, satellite de la veine porte et des voies biliaires. 
  • Plexus splénique, destiné au duodénum, pancréas, la rate et à la grande courbure gastrique. 
  –  Le plexus mésentérique supérieur : destiné au pancréas gauche, les anses grêles et le colon droit.
  –  Le plexus surrénal : vient de la région de l’artère cœliaque et du ganglion semi-lunaire et converge vers la glande surrénalienne et la partie supérieure de l’uretère. Il recouvre en avant la terminaison du nerf grand splanchnique
  –  Les plexus spermatiques ou utéro-ovariens : satellites des artères homonymes, se détachent de la partie inférieure du plexus solaire. Il est destiné aux testicules (homme), et aux annexes (femme).
  –  Le plexus mésentérique inter-mésentérique : correspond aux filets qui descendent en avant et sur les côtés de l’aorte dans l’intervalle compris entre les artères mésentériques. Il accompagne l’artère et se distribue au côlon gauche et au rectum.
  –  Les plexus rénaux : ont une disposition péri artérielle, s’anastomosent avec le plexus mésentérique inférieur.

     II.  RAPPORTS

–  Le plexus solaire, situé dans la région cœliaque de Lushka, c’est à dire dans la région rétropéritonéale de l’étage supérieur de l’abdomen, possède donc de nombreux rapports avec les viscères abdominaux sus-mésocoliques.
  –  Rapports postérieurs :  

  • l’aorte abdominale
  • le rachis dorso-lombaire, de Th12 à L1
  • les artères phréniques inférieures

  –  Rapports antérieurs :  

  • le petit épiploon
  • l’arrière cavité des épiploons
  • le péritoine pariétal
  • les branches du tronc cœliaque
  • le bord supérieur du pancréas

  –  Rapports supérieurs (de bas en haut) :

  • les artères phréniques inférieures
  • les piliers du diaphragme et le hiatus aortique
  • le diaphragme et le hiatus œsophagien
  • le tronc cœliaque : il isole les deux ganglions
  • le foie

  –  Rapports inférieurs :  

  • l’artère mésentérique supérieure
  • la veine splénique
  • le bord supérieur du pancréas
  • la région pylorique de l’estomac

  –  Rapports droits :  

  • le pilier diaphragmatique droit
  • la veine cave inférieure
  • la glande surrénale droite et le rein droit
  • le pédicule hépatique (veine porte, canal cholédoque, artère hépatique)
  • le foie

  –  Rapports gauches :  

  • le pilier diaphragmatique gauche
  • la glande surrénale gauche et le reingauche
  • la petite courbure de l’estomac

Conclusion :
    La connaissance de l’anatomie du plexus solaire est capitale afin d’accéder aux ganglions par un geste invasif notamment les blocs des ganglions cœliaques dans le traitement antalgiques des douleurs  chroniques des cancers de l’étage sous mésocolique (pancréas++, estomac, duodénum, foie, vésicule biliaire) lorsque la morphinothérapie n’est plus suffisante, ou bien dans la vagotomie bitronculaire dans le traitement des ulcères gastroduodénaux.