Le diagnostic clinique d’hypotrophie fœtale repose sur la mesure de la hauteur utérine, distance en cm qui sépare le fond utérin du bord supérieur du pubis. C’est en pratique le seul moyen de dépistage : un même observateur attentif peut, en comparant des mensurations successives, dépister avec succès un ralentissement de la croissance fœtale. L’hypotrophie fœtale n’est en définitive dépistée par l’examen clinique que dans environ 50 % des cas. Toute hauteur utérine faible doit conduire à un examen échographique.
Le diagnostic échographique d’hypotrophie fœtale repose sur un certain nombre de mensurations, dont aucune n’a une sensibilité > 75 %. Les 3 mesures échographiques les plus couramment pratiquées sont :
- le diamètre bipariétal (ou éventuellement le périmètre céphalique) : il reflète la croissance cérébrale du fœtus ;
- le diamètre abdominal transverse (ou éventuellement le périmètre abdominal fœtal) : c’est le meilleur reflet de l’état nutritionnel du fœtus, car l’accumulation de glycogène dans le foie et les muscles, et de graisses dans le tissu cellulaire sous-cutané, est précocement réduite en cas de malnutrition fœtale ;
- la longueur du fémur : elle reflète la croissance en longueur du squelette fœtal.
Ces mesures, et d’autres, permettent, grâce à certaines formules, une estimation du poids fœtal, avec des erreurs de l’ordre de 10 %. Tout diagnostic d’hypotrophie fœtale doit conduire à une enquête étiologique.
Les causes des hypotrophies fœtales se répartissent schématiquement en 3 groupes d’importance à peu près égale : les causes vasculaires (toxémie gravidique), les autres causes environnementales et fœtales, les hypotrophies apparemment “idiopathiques”. La discussion anténatale est souvent dominée par la crainte d’une malformation : 10 % des cas sont liés à une malformation du fœtus, 50 % des malformations graves s’accompagnent d’une hypotrophie fœtale.
Les causes des hypotrophies fœtales se répartissent schématiquement en 3 groupes d’importance à peu près égale : les causes vasculaires (toxémie gravidique), les autres causes environnementales et fœtales, les hypotrophies apparemment “idiopathiques”. La discussion anténatale est souvent dominée par la crainte d’une malformation : 10 % des cas sont liés à une malformation du fœtus, 50 % des malformations graves s’accompagnent d’une hypotrophie fœtale.
Principales étiologies des hypotrophies fœtales
Causes maternelles
Terrain
âge < 20 ans ou > 35 ans, primiparité
faible niveau socio-économique, altitude élevée
Pathologies maternelles :
malnutrition chronique
hypertension artérielle, toxémie gravidique (40 %)
hypoxie chronique (anémie, cardiopathie, pneumopathie)
pathologie chronique (insuffisance rénale, lupus)
malformation utérine, fibrome
Intoxications : tabac, alcool, autres drogues (héroïne)
Causes placentaires
Ischémie, hypovascularisation, involution précoce
Chorio-angiome, hémangiome
Anomalies d’implantation, placenta praevia
Anomalies du cordon
Causes fœtales
Aberrations chromosomiques fœtales (10 à 15 %), placentaires
Syndromes malformatifs
Infections congénitales (rubéole, toxoplasmose, CMV…)
Grossesses multiples
Causes idiopathiques (20 à 30 %)
Terrain
âge < 20 ans ou > 35 ans, primiparité
faible niveau socio-économique, altitude élevée
Pathologies maternelles :
malnutrition chronique
hypertension artérielle, toxémie gravidique (40 %)
hypoxie chronique (anémie, cardiopathie, pneumopathie)
pathologie chronique (insuffisance rénale, lupus)
malformation utérine, fibrome
Intoxications : tabac, alcool, autres drogues (héroïne)
Causes placentaires
Ischémie, hypovascularisation, involution précoce
Chorio-angiome, hémangiome
Anomalies d’implantation, placenta praevia
Anomalies du cordon
Causes fœtales
Aberrations chromosomiques fœtales (10 à 15 %), placentaires
Syndromes malformatifs
Infections congénitales (rubéole, toxoplasmose, CMV…)
Grossesses multiples
Causes idiopathiques (20 à 30 %)