C’est la perception par le sujet des battements intra-thoraciques de son cœur. Elles correspondent soit à des extra-systoles soit à des accès de tachycardie.

A – Les extra-systoles

Le patient ressent un battement manquant qu’il décrit comme un ” trou “, un ” raté “, ” une impression d’arrêt du cœur “, suivi d’un battement fort donnant une sorte ” d’à-coup “, parfois douloureux. Parfois le patient ne ressent qu’une des composantes ; il peut consulter alors pour des douleurs thoraciques.
Les extra-systoles surviennent habituellement lorsque le patient est au repos parfaitement calme. Un effort modéré les fait alors disparaître.

B – Les accès de tachycardie

Le patient ressent une accélération de son cœur. Il est alors important de faire préciser si le rythme en crise est régulier ou irrégulier, le mode de début et de fin.

Le rythme est régulier

Chez un sujet jeune, en bonne santé, un début brutal avec un rythme aux alentours de 180 battements/min bien toléré, une crise de polyurie percritique, et une fin brutale spontanée ou provoquée par des manœuvres vagales évoquent une tachycardie jonctionnelle (maladie de Bouveret), sur cœur sain.
Un début et une fin progressifs, un rythme entre 110 et 130 battements/min sont en faveur d’une simple tachycardie sinusale, sans gravité.

Le rythme est irrégulier

C’est une tachyarythmie paroxystique (TAP) :

  • Le début est brutal comme un déclic, la fréquence cardiaque oscille entre 150 et 200 battements/min ; la crise s’accompagne d’angoisse, parfois de dyspnée ou d’angor, d’un accident embolique, rarement de lipothymie ou de syncope ; les manœuvres vagales sont sans effet ; la crise dure quelques minutes à quelques heures.
  • La fin est progressive. La TAP survient soit chez un sujet âgé (vieillissement du myocarde) souvent à l’occasion d’un épisode infectieux pulmonaire, soit chez un patient porteur d’une valvulopathie mitrale, d’une cardiomyopathie, d’une hyperthyroïdie.

Dans tous les cas il faut :
– Rechercher des facteurs déclenchants (émotion, anxiété, fatigue, effort, stress, dépression), la prise d’excitants (café, thé, ” coca “, alcool)
– Essayer d’obtenir un enregistrement ECG en crise pour préciser le trouble du rythme, l’effet des manœuvres vagales, le tracé en rythme sinusal.