I Introduction :
-Les céphalées sont l’ensemble des douleurs ou des sensations désagréables au niveau de la tête
-Motif de consultation très fréquent
-La démarche diagnostique repose sur l’interrogatoire et l’écoute du patient
-Ce sont les céphalées récentes ou inhabituelles qui imposent un bilan à la recherche d’une étiologie
-Les céphalées chroniques sont dominées par les migraines et les céphalées psychogènes.
II Examen du patient céphalalgique :
A Interrogatoire :
-C’est le temps essentiel de l’examen (80% du diagnostic)
-Doit être minutieux, prolongé et répété
-Il doit préciser :
• L’intensité de la douleur
• La qualité de la douleur (pulsatile, pesanteur…)
• La topographie (bitemporale, unilatérale, occipitale)
• L’évolution dans le temps (aigue, chronique ou périodique)
• Rythme évolutif
• Facteur d’accompagnement (signes visuels, phosphésies, nausées, vomissement,
amaigrissement, dépression)
• Facteur déclenchant (position, soleil, courant d’air).
B Examen clinique :
-Examen du crane, faciès, sinus, rachis
-Examen neurologique
-Fond d’œil
-Examen général surtout examen cardio-vasculaire avec prise de tension artérielle.
C Examens complémentaires :
-Souvent inutiles
-Sont indiqués dans les céphalées aigues inhabituelles ou il existe des signes d’appel : signes
méningés, signes neurologiques en foyer, sinusite.
III Diagnostic étiologique :
A Céphalées primitives ou essentielles:
1 Migraine :
a. Fréquence et physiopathologie :
-Elles sont très fréquente, 10% de la population surtout chez la femme
-Le mécanisme : trouble vasomoteur cérébral avec vasoconstriction avant la crise migraineuse, ce
qui explique les auras puis la vasodilatation pendant les céphalées
Il ya également une perturbation biochimique qui implique des neurotransmetteurs (sérotonine,
catécholamine, histamine) —> rôle algogène.
b. Clinique :
-La migraine commune : céphalée surtout unilatéraleou alternante, elle est pulsatile, s’accompagne
parfois des nausées et vomissement durant en moyenne une journée
Au cours de la crise, le malade évite la lumière etle bruit. Il existe souvent un facteur déclenchantet
il existe une périodicité des crises.
c. Variétés cliniques :
-Migraine ophtalmique : le début se fait par un scotome scintillant puis 20 à 30 minutes plus tard
début des céphalées
-Migraine accompagnée :
• Hémiplégique : déficit moteur avant et après la crise transitoire
• Ophtalmoplégique : la céphalée suivie d’une paralysie du III
• Basilaire : base du crane, incoordination cérébelleuse, acouphènes ou des signes visuels.
d. Traitement :
Il se compose de deux parties :
-Traitement de la crise : antalgique, AINS, Triptans (traitement de la crise au début avant que le
trouble vasomoteur ne se généralise)
-Traitement de fond en cas de crise fréquente
• Antidépresseurs : Laroxyl*
• Dérivés d’ergotamine : Ikaran*
• B Bloquants : Avlocordyl.
2 Céphalées psychogènes :
-Sont très fréquentes, moitié de céphalée
-Diagnostic d’exclusion
-Cliniquement : céphalées très variables (peut changer de topographie) peut être une masse au
niveau du vertex (sommet de la tête), une tension musculaire occipitale et au niveau du rachis
cervical
Les céphalées sont chroniques, accompagnés d’anxiété et de dépression
-Traitement : psychothérapie et le traitement de l’anxiété et la dépression.
3 33 3. .. . Névralgie Névralgie vasculaire vasculaire de la face de la face : :: :
-Affection rare
-Elle touche surtout le sujet jeune 20-30 ans surtout sexe mal
-Clinique : douleur unilatérale associée à des signes symptomatiques homolatéraux à la douleur
(rougeur, larmoiement des yeux, écoulement nasal).
4 Névralgie faciale essentielle :
-Surtout le sujet de 50 ans, surtout de sexe féminin
-Clinique : douleur intense paroxystique, en décharge électrique, unilatérale, localisée dans le
territoire du Trijumeau ou l’une de ses branches
-Facteur déclenchant : contact cutané
-Examen neurologique normal
-Traitement : .Carbamazépine : Tgretol*
.Nevontin
B Céphalées symptomatiques :
1 Céphalées post-traumatiques :
-Soit elles sont précoces il faut éliminer une complication (hémorragie)
-Soit tardives, ca peut être un hématome sous dural, souvent il s’intègre dans le syndrome
fonctionnel des traumatisés du crane.
2 Affection localisée « céphalée du spécialiste » :
-D’origine ophtalmique :
-D’origine ORL : sinusite
-D’origine rachidienne : arthrose cervicale.
3 Affections neurologiques :
-HTIC : céphalée de 2ème partie de la nuit rebelle au traitement avec vomissement
-Pathologie méningée.
4 Maladies générales :
-Horton : urgence médicale (artérite temporale d’Horton)
• Souvent sujet au delà de 50 ans qui présente des céphalées unilatérales au niveau de la tente
avec AEG, AMG et un syndrome inflammatoire VS accélérée
• Examen clinique : artère temporale indurée non battante
• Diagnostic : biopsie de l’artère temporale : artérite giganto-cellulaire
• Traitement : corticothérapie car risque de perte devue et AVC
-HTA
-Intoxications : oxyde de carbone
-Intoxication médicamenteuse : Théophylline.
IV Conclusion :
L’interrogatoire joue un rôle important dans la distinction des céphalées chroniques et aigues.