Symptômes de l’amour
Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, l’état amoureux dans sa plus pure expression a des effets secondaires bien plus violents que certaines drogues . Oui, on peut tomber amoureux comme on tombe malade. Et c’est un peu comme quand on se refait tatouer. Le cerveau a cette fâcheuse tendance à oublier d’une fois sur l’autre que ça n’est pas seulement joli, mais que ça fait mal aussi! C’est pourquoi je profite d’être dans la «tourmente» pour faire l’inventaire de ces effets secondaires et des dommages indirects que l’amour dingo peut avoir sur nos pauvres petites vies. Pour commencer, plus rien ne m’intéresse vraiment. Ma première pensée du matin est pour cette femme, tout comme la dernière du soir. Entre ces deux moments clés de ma journée, même topo! Autant dire qu’il m’est devenu compliqué de me concentrer sur quoi que ce soit. Dès que mon téléphone m’avertit de l’arrivée d’un SMS, mon coeur s’emballe. Lorsqu’un splendide coucher de soleil s’offre à moi, je déteste qu’elle ne soit pas
là. Si je l’entends tousser au téléphone, je rêve de lui tapoter le dos ou de lui envoyer un paquet de Picola par hélico. J’ai peur qu’elle se fasse mal. Qu’il lui arrive malheur et de ne pas être là. Depuis que je l’aime, je redoute de mourir avant d’avoir pu passer le reste de ma vie avec elle. Je m’endors toutes les nuits avec, en guise de doudou, un de ses sous-vêtements (propre!). Ma facture de téléphone a été multipliée par trois, rien qu’en SMS. Mes heures de sommeil ont été diminuées de moitié, rien qu’à cause de Skype. Je me surprends à prononcer des mots comme mariage, enfants, ou même (et ça, c’est le comble) amour de ma vie! Des concepts que je pensais ne jamais, ou plus jamais pouvoir évoquer en regardant une femme dans les yeux… La liste symptomatique de cette maladie auto-immune qu’est l’amour est infiniment plus longue. Mais je m’arrêterai ici, histoire de ne pas effrayer ceux qui ne l’ont point encore chopée, et dans le but évident de limiter le ridicule de ma situation. Oui l’amour rend idiot. Longue vie aux simples d’esprit!